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Immobilier : les prix parisiens encore sous la barre des 10.000 €/m2 en 2018




HELENE DUPUY | LE 07/09 À 17:16, MIS À JOUR À 20:55
Source : Les Echos

A PARIS ET EN ILE-DE-FRANCE, LA HAUSSE DES PRIX DE L'IMMOBILIER ANCIEN S'ASSAGIT. SELON LES NOTAIRES, LES PRIX PARISIENS NE DEVRAIENT PAS DÉPASSER EN MOYENNE LA BARRE DES 10 000 EUROS LE MÈTRE CARRÉ EN 2018.

« ON PRÉVOIT UN RALENTISSEMENT DE LA HAUSSE DES PRIX À PARIS POUR LES MOIS À VENIR »
ANNONCE MAÎTRE MARC FRIEDRICH, NOTAIRE À LEVALLOIS-PERRET, LORS DU POINT TRIMESTRIEL SUR LE MARCHÉ IMMOBILIER DES NOTAIRES D'ILE-DE-FRANCE. LE PRIX AU M² A ATTEINT 9.300 EUROS DANS LA CAPITALE AU 2E TRIMESTRE 2018 SELON LEURS DERNIÈRES DONNÉES. CE QUI REPRÉSENTE UNE AUGMENTATION DE 7,1 % PAR RAPPORT AU 2E TRIMESTRE 2017.

40 % DES APPARTEMENTS PARISIENS ONT ÉTÉ VENDUS À PLUS DE 10.000 EUROS LE M² AU 2E TRIMESTRE 2018, CONTRE 28 % À LA MÊME PÉRIODE IL Y A UN AN ET 19 % IL Y A DEUX ANS.

Mais d'après les estimations des notaires issues des avant-contrats, les prix parisiens n'ont évolué que modestement cet été et vont continuer ainsi à l'automne pour s'établir autour de 9.400 euros le m² en octobre 2018, en hausse annuelle d'environ 4 %.
Côté transactions, le nombre de ventes est à la baisse (-7 % par rapport au deuxième trimestre 2017). Le manque d'offre lié à la réduction du parc privé continue de peser sur les volumes de vente dans la capitale.

« On ne peut en rien parler de retournement de marché. L'année 2018 marque un retour à la normale, après une année de surchauffe de l'immobilier en 2017 »
souligne Maître Thierry Delesalle, notaire à Paris. Mais « nous n'atteindrons pas la barre du 10.000 euros le mètre carré cette année en moyenne à Paris », a-t-il assuré.
7 arrondissements parisiens au-dessus de 11.000 euros le m2
Signe de cette surchauffe des prix parisiens qui dure depuis déjà 3 ans, les sept premiers arrondissements de la capitale dépassent 11.000 euros le m². Et trois (le 4e, le 6e et le 7e) dépassent les 12.000 euros le m² toujours selon les Notaires d'Ile-de-France. Seuls les prix du 6e arrondissement dépassaient en moyenne 11.000 euros le m2 il y a trois ans. Ils étaient trois arrondissements au-dessus de ce seuil symbolique il y a deux ans et cinq il y a un an.
De même, les arrondissements les moins chers de Paris enregistrent de fortes hausses de prix au deuxième trimestre 2018 : + 10,1 % dans le 18e, +9,9 % dans le 19e et +9,6 % dans le 20e. Comme au trimestre précédent, c'est le 2e arrondissement qui affiche la hausse annuelle de prix la plus soutenue (+11,7 % sur un an au 2e trimestre 2018).
Le rapport entre l'arrondissement le plus cher (le 6e) et le moins cher (le 19e) continue ainsi de se réduire (1,6 contre 2 en 2009). Au 2e trimestre 2018, les prix oscillent entre 6.540 euros le m² à La Chapelle (18e arrondissement) et 16.360 euros dans le quartier de Saint-Thomas-d'Aquin (7e).

Un atterrissage en douceur en petite Couronne
Les prix ayant atteint des montants records, le scénario qui se dessine ressemble désormais à un « atterrissage en douceur » à Paris mais aussi en Petite Couronne, selon Maître Thierry Delesalle.
Dans les trois départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, la hausse devrait donc se poursuivre mais avec moins de vigueur pour les appartements et les maisons. Le léger ralentissement de la hausse annuelle des prix au 2e trimestre 2018, située entre 3 % et 4 % selon les départements, tomberait autour de 2 % en octobre 2018, toujours selon les Notaires d'Ile-de-France.
Du point de vue des volumes de transactions, le marché des appartements est moins dynamique que celui des maisons en Petite Couronne. Après un début d'année très actif, le nombre de ventes d'appartements a reculé de 12 % au 2e trimestre 2018, par rapport au 2e trimestre 2017. La baisse du volume de ventes de maisons est limitée à 4 % en un an. Des chiffres à prendre avec des pincettes tant l'année de comparaison (2017) avait été exceptionnelle. En témoigne que le nombre de transactions reste supérieur de 4 % (appartements) et 10 % (maisons) par rapport à la période haute immobilière de 1999- 2007.